Faire adopter son enfant est une décision déchirante qui résulte d’une situation souvent inextricable. Quelles qu’en soient les raisons (maman trop jeune, situation de vie compliquée menant à l’impossibilité d’élever l’enfant…), la préoccupation première est le futur bien–être de cet enfant. Mais avant de le confier à d’autres mains, des démarches sont à prévoir.
Législation et procédure
La loi prévoit une période de réflexion d’un délai minimum de deux mois à partir de la naissance de l’enfant. Vous pouvez, en effet, changer d’avis après la naissance de votre enfant. Que vous soyez mineure ou majeure, cela ne change rien à la procédure d’adoption. En principe, la famille du parent mineur ne sera pas avertie, mais il peut arriver que certains juges de la jeunesse convoquent les grands-parents de l’enfant.
Acte de consentement
Après ce délai de deux mois, si votre conviction est établie, un consentement à l’adoption est signé chez un notaire ou un juge de paix. L’enfant peut alors rencontrer sa famille adoptante. Le ou les parents peuvent déléguer une personne tierce, un membre de l’organisme d’adoption le plus souvent, pour le représenter au cours de la procédure d’adoption devant le tribunal de la famille.
Selon la Convention de La Haye, chaque enfant a droit à une famille et l’adoption est donc dans l’intérêt de l’enfant lorsque c’est le choix de ses parents de naissance. Dans ce cadre, les parents biologiques acceptent de ne plus occuper de fonction parentale, pour que l’enfant puisse s’approprier pleinement ses parents d’adoption et que ceux-ci puissent aussi pleinement jouer leur rôle de parent.
Comment cela se passe-t-il ?
La maman ou les futurs parents qui veulent confier leur enfant à l’adoption doivent prendre contact avec un organisme d’adoption agréé. Des rencontres avec les professionnels de ces services vous permettent de répondre à toutes les questions que vous vous posez. Avec bienveillance, ils envisagent toutes les solutions qui s’offrent à vous et vous accompagnent dans votre cheminement.
Après la naissance, l’enfant est placé en pouponnière sous la responsabilité de l’organisme que le ou les parents auront choisi. L’organisme accomplit les démarches administratives comme l’inscription à la commune, la mutuelle et prend soin de l’enfant avant l’adoption.
L’organisme d’adoption sélectionnera des parents d’adoption. Cela ne signifie pas encore que l’enfant soit adopté. Le parent de naissance peut changer d’avis et revenir sur son consentement au plus tard 6 mois après le dépôt de la demande d’adoption au tribunal. Lorsque l’adoption est prononcée, tous les liens juridiques sont coupés avec le ou les parents d’origine. L’enfant portera un nouveau nom.