Protéger les tout-petits de l’espace numérique, c’est protéger leurs droits !

20 août 2024

Dans son dernier communiqué, le Délégué général aux droits de l’enfant, Solayman Laqdim, associé à l’Unité des droits de l’enfant de l’UNamur, partagent leurs recommandations pour respecter “les droits de l’enfant au sein de l’espace numérique”. À l’attention des parents et, plus généralement, du grand public, les droits de tous les enfants, âgés entre 0 et 18 ans, s’appliquent aussi en ligne ! Veiller au bien-être des plus petits, c’est aussi être conscient d’une responsabilité collective, de l’éducation digitale ou encore de pouvoir guider nos actions afin de conserver leurs droits. Un partage bienveillant qui rappelle l’importance d’une vigilance accrue envers les plus petits.

L’équipe de Born in Brussels est bien placée pour le savoir ; “Oui, les enfants ont des droits dès la naissance !”, titre d’un de nos articles sur le sujet. Dans ce cas-ci, il s’agit de l’espace virtuel qui, malgré ce que l’on pourrait croire, n’échappe pas non plus aux droits des enfants. Bien que l’environnement numérique semble parfois abstrait, ce dernier est soumis à des règles et il en va d’une responsabilité collective de maintenir leur sécurité. Car, selon les chiffres, un internaute sur trois est un enfant âgé de 0 à 18 ans ! Voilà pourquoi il semble indispensable de protéger les droits de cette génération ultra connectée.

{ Communiqué de presse Droits de l’enfant – Le Délégué général }

Du positif et du négatif

En matière de droits de l’enfant, l’environnement numérique est à la fois positif et négatif : en effet, Internet favorise la violation de certains droits (discriminations, violences, atteintes à la vie privée, atteintes au développement de l’enfant, voire à sa vie, etc.). Pour autant, Internet rend également possible la réalisation d’autres droits (droit à l’information, liberté d’expression, droit à l’éducation, droit aux loisirs, etc.). Il est donc important d’avoir une ambition double : lutter contre ces risques et renforcer les opportunités inhérentes à ces technologies.

Pour guider nos actions

De manière générale, les quatre piliers de la CIDE doivent guider notre action, y compris en ligne.

  • La non-discrimination pose notamment les questions de l’inclusion numérique (en termes d’accès, de compétences, d’usages) et des violences discriminatoires.
  • L’intérêt supérieur de l’enfant nous invite à penser les outils numériques en considérant de manière primordiale les droits de l’enfant.
  • Le droit à la vie, à la survie et au développement requiert toute notre attention : la quasi omniprésence du numérique entraîne des impacts sur le développement des enfants (écrans, sollicitations, violences, mal-être, isolement). Il s’agit là d’un enjeu de santé publique majeur.
  • Le droit à la participation nous rappelle l’importance de prendre en considération les opinions des enfants en la matière, en construisant un dialogue collectif et continu aux répercussions concrètes. En ce sens, il est essentiel de tenir compte de leurs recommandations au sujet du numérique.

Cyberviolences sexuelles

Les cyberviolences sexuelles explosent tandis que les réponses sont insuffisantes : le numérique est un catalyseur puissant : les cyberviolences sexuelles augmentent de manière exponentielle (54% de la population mondiale a subi des agressions sexuelles en ligne pendant son enfance), tant dans leur ampleur que dans les nouvelles formes de criminalités en ligne. La lutte contre ces dernières est une priorité absolue partagée à tous les niveaux de pouvoir. Nous sommes à un moment charnière de la protection des enfants en ligne.

Une responsabilité collective

En conclusion, la sensibilisation sur toutes ces questions relève d’une responsabilité collective. L’éducation aux compétences digitales devrait être davantage développée, tant à destination des jeunes que des adultes. La compréhension est un préalable essentiel dans la prévention. Par ailleurs, elle permet de cultiver un dialogue précieux dans l’accompagnement des enfants en ligne.

Contacter le Délégué général aux droits de l’enfant ou l’Unité des Droits de l’enfant de l’UNamur :

→ Pour le Délégué général aux droits de l’enfant :
Solayman Laqdim ✉ solayman.laqdim(at)cfwb.be +32 479 65 05 05

→ Pour l’Unité des droits de l’enfant de l’UNamur :
Emma Bourcelet ✉ emma.bourcelet(at)unamur.be +32 498 98 11 83

 

Samuel Walheer