Born in Brussels profite de la journée mondiale de la césarienne pour évoquer cette intervention chirurgicale ; l’une des plus pratiquée dans le monde. Ne faisant pas toujours l’unanimité dans l’imaginaire du grand public – car elle présente certains risques ou que le désir maternel n’est pas toujours respecté ou encore qu’on la pratique parfois à l’excès –, la césarienne permet toutefois, lorsque c’est nécessaire, de donner la vie malgré tout. Heureusement, les pratiques évoluent et certains hôpitaux proposent à présent ce qu’on appelle la “césarienne douce”. On vous en dit plus !
Dans la grande majorité des cas, les césariennes se déroulent bien ! Il semble important de rappeler qu’elles sont généralement pratiquées quand nul autre choix n’est possible, pour assurer le bien-être de la maman et du bébé. Mais puisqu’il s’agit d’interventions chirurgicales, elles peuvent avoir des conséquences sur la mère : perte de sang plus importante, risque d’infections, peau à peau retardé, impacts émotionnels de type anxieux ou post-partum… Pour respecter un maximum le corps et le désir de la future maman, certains hôpitaux proposent désormais une “césarienne douce”. Cette approche moderne inclut une ambiance personnalisée, un peau à peau immédiat, une poussée maternelle active, ainsi qu’une politique de zéro-séparation afin de permettre directement le lien entre la maman et son bébé ; créant ainsi une expérience plus positive.
Une césarienne, ça se déroule comment ?
Une césarienne est une intervention chirurgicale consistant à extraire le bébé de l’utérus par une incision du bas du ventre (précisément au travers de la paroi abdominale et de l’utérus). L’intervention dure en général une trentaine de minutes. Lors d’une césarienne, la future maman est transférée au bloc opératoire où elle est allongée et consciente. Ensuite, l’anesthésiste endort uniquement le bas du corps pour permettre à la maman de participer à son accouchement. Après cela, le ou la gynécologue-obstétricien.ne pratique une incision horizontale d’une dizaine de centimètres dans le bas ventre, deux à trois centimètres au-dessus du pubis. Les muscles de la paroi abdominale sont alors écartés. C’est à ce moment-là que la maman est encouragée à pousser son bébé hors de l’utérus, dans les mains du.de la gynécologue-obstétricien.ne, un peu comme lors d’un accouchement par voie basse. Pour finir, lorsque bébé est sorti de l’utérus, il est déposé en peau à peau sur la maman. Pendant ce temps, l’équipe soignante referme l’utérus et la paroi abdominale.
Les avantages d’une césarienne douce
Depuis plusieurs années, certains hôpitaux proposent ce qu’on appelle une « césarienne douce ». La condition principale est que l’intervention chirurgicale doit être planifiée par l’équipe soignante et non pratiquée dans l’urgence. La césarienne douce comprend : une séance d’information, des échanges de questions-réponses permettant aux futurs parents de se préparer au mieux à l’événement à venir, une politique de zéro-séparation, une poussée maternelle active ou encore un peau à peau immédiat permettant ainsi aux parents de vivre une expérience positive. Il est également possible de choisir une musique d’ambiance personnalisée prévue pour le moment de la naissance. D’ailleurs, l’équipe médicale est spécifiquement formée pour ne pas faire trop de bruit durant l’intervention : conversations techniques, bruits des instruments, etc. Ceci, afin de permettre aux futurs parents de vivre ce moment délicat dans le respect de son intimité émotionnelle. L’équipe veille également à ce qu’aucun matériel technique ne gêne la pose rapide du bébé sur le ventre de la maman. Concernant les soins post-opératoires, ils sont donnés en salle d’accouchement pour favoriser un cadre le plus intime et le plus calme possible pour le nouveau-né.
→ Pour plus d’infos, rendez-vous au sein des hôpitaux bruxellois qui disposent d’un pôle mère-enfant : Hôpitaux avec maternité – Born in Brussels
À l’échelle mondiale…
Les dernières études sur le sujet démontrent que lorsque le taux de césarienne augmente et atteint les 10% sur la population mondiale, la mortalité maternelle et néonatale diminue. « Les conclusions de ces études témoignent de l’utilité des césariennes pour sauver la vie des mères et des enfants. Elles démontrent également que l’objectif prioritaire doit être de permettre aux femmes qui en ont besoin de bénéficier d’une césarienne, plutôt que de chercher à atteindre un taux particulier », déclare le Dr Marleen Temmerman, Directrice du Département OMS Santé et recherche génésique.
Samuel Walheer