Vous allez ou vous êtes devenu récemment papa ou co-parent ? Cet article est fait pour vous ! En Belgique, les pères et co-parents ont droit à vingt jours de congé à prendre dans les quatre mois qui suivent la naissance de leur enfant. Un travailleur qui prenait son congé de naissance percevait une indemnité à la fin des quatre mois. Depuis le 1er janvier 2025, les modalités changent pour le papa et le co-parent mais aussi pour son employeur. On vous en dit plus !
Pour rappel, ce n’est que depuis janvier 2023 que le congé de paternité et coparentalité est passé de trois à quatre semaines en Belgique. Une évolution certaine qui aura pris près de vingt ans à voir le jour. Plus récemment encore, un collectif de papas à Londres, appelé “The dad shift” revendiquait la révision en faveur d’un meilleur congé paternité. Pas étonnant que le sujet fasse débat. Il suffit de poser la question à un.e professionnel.le de la petite enfance pour saisir toute l’importance d’être deux pour accueillir un nouveau-né.
Depuis le 1er janvier 2025…
Durant une période de quatre mois, le travailleur et récent père ou co-parent peut dorénavant choisir le moment où il prend ses vingt jours de congé légaux. Il peut tout aussi bien les prendre de manière immédiate, juste après l’accouchement, ou les étaler sur plusieurs semaines. Avant le 1er janvier 2025, les caisses d’assurance maladie versaient les indemnités uniquement lorsque tous les jours étaient pris ou lorsque la période des quatre mois était écoulée. Et c’est précisément à ce moment que l’employeur envoyait sa déclaration.
Depuis le 1er janvier 2025, les indemnités du congé de naissance seront versées au papa ou co-parent chaque mois. Une bonne nouvelle qui permettra à la fois un paiement plus rapide et qui facilitera également le travail de l’employeur. Ce dernier se chargera d’envoyer chaque premier jour ouvrable du mois, une déclaration indiquant si le travailleur a pris un ou plusieurs jours de congé de naissance. Dans les faits, les trois premiers jours du congé de naissance sont à charge de l’employeur, qui verse le salaire normal à son employé. Pour les 17 jours suivants, des indemnités à hauteur de 82% du salaire brut normal peuvent être octroyées au nouveau père ou co-parent.
Quelles démarches pour le papa/co-parent ?
Sur Born in Brussels, une rubrique intitulée “Quelles démarches dois-je faire pour avoir droit à un congé de paternité ?” reprend les démarches administratives essentielles pour simplifier la vie du papa/co-parent :
- Avant toute chose, avertir son employeur de la naissance de son enfant ou de la volonté de prendre un congé de paternité.
- Si le papa ou co-parent n’est pas marié à la mère de l’enfant, il faut alors remettre à son employeur une preuve du lien de filiation entre le papa/co-parent et l’enfant.
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Si aucun lien de filiation n’existe entre le papa/co-parent et l’enfant, il faut alors donner à son employeur un extrait d’acte de naissance, un extrait du registre de la population et une déclaration sur l’honneur signée par le papa/co-parent et par la mère de l’enfant.
- Pour introduire une demande d’indemnités à votre mutuelle, il faut remplir un formulaire de la mutuelle et joindre extrait d’acte de naissance de l’enfant.
- Si aucun lien de filiation n’existe entre le papa/co-parent et l’enfant, il faut alors communiquer à la mutuelle une copie de la déclaration sur l’honneur qui a été au préalable remise à l’employeur.
→ Besoin de plus d’informations ? Établir le lien père/enfant | Droits Quotidiens
Dans notre étude, on voit que 86% des salariés prennent leur congé de naissance dans son intégralité. Donc c’est vraiment une très grosse majorité et 8% prennent une partie. Donc, quasi tous les pères prennent le congé de paternité, de naissance. L’accès au congé de naissance s’est plutôt amélioré”, déclare Véronique de Baets, porte-parole de l’IEFH et interviewée par le journal rtbf.
L’importance du congé paternité
Selon une étude de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes (IEFH), les pères prennent bel et bien leur congé de naissance, malgré le fait que celui-ci soit plus long qu’auparavant. Leur enquête a démontré que parmi les 840 répondants, la grande majorité, surtout les salariés, ont pris leur congé de naissance de manière complète ou partielle et une amélioration est donc à observer. Par ailleurs, ce congé de naissance figure comme une vraie nécessité et permet d’impliquer les pères dans leur nouveau rôle. “On considère aujourd’hui que le père a une vraie place auprès du petit enfant et autour de la naissance. Il y a aussi le fait que ce congé de naissance est très flexible : il peut être réparti sur les quatre mois qui suivent la naissance. Et puis, il est rémunéré tout à fait correctement“, conclut Véronique de Baets.
Samuel Walheer