Un traitement préventif contre la bronchiolite, une maladie respiratoire courante – mais parfois grave – chez les nourrissons, suscite de grands espoirs dans la lutte contre cette infection. Ici, il ne s’agit pas d’un vaccin mais plutôt d’anticorps qui sont administrés au bébé et qui l’aideront à se défendre contre le virus ou du moins éviter les formes sévères. Il devrait être commercialisé et remboursé dès le 1er octobre en Belgique. Pour les femmes enceintes, il est également possible de protéger son bébé grâce à un vaccin préventif mais non remboursé.
Chaque année, environ 2.500 enfants de moins de 2 ans sont hospitalisés en Belgique en raison de la bronchiolite, une maladie virale qui peut entraîner des conséquences gravissimes. C’est pourquoi l’annonce de ce traitement préventif est accueillie avec enthousiasme par les services de pédiatrie, qui espèrent voir une réduction des hospitalisations cet hiver.
Des symptômes parfois sévères
À l’automne, les hôpitaux belges, notamment les Cliniques universitaires Saint-Luc, sont souvent confrontés à une augmentation des cas de bronchiolite. Comme l’explique, à la Rtbf, le professeur Stéphane Moniotte, chef du département de Pédiatrie : “La bronchiolite à RSV (virus respiratoire syncytial) peut être particulièrement agressive, entraînant une insuffisance respiratoire chez les jeunes enfants, dont les voies respiratoires, plus petites, sont rapidement obstruées par l’inflammation”. En 2023, l’institut belge Sciensano avait déjà indiqué que le seuil épidémique de la bronchiolite avait été franchi dès novembre, soit trois semaines plus tôt qu’en 2022. Certains services pédiatriques avaient alors frôlé la saturation. Cependant, grâce à l’arrivée du Beyfortus, un anticorps de synthèse qui protège contre le virus, la situation pourrait être différente cette année.
Un traitement prometteur
Ce remède sera proposé aux nouveau-nés dès la maternité et les nourrissons âgés de moins de 6 mois au 1er octobre pourront en bénéficier jusqu’à la fin du mois. Le Beyfortus affiche une efficacité de 85 %, ce qui pourrait réduire les hospitalisations liées à la bronchiolite de 80 à 85 %, selon le professeur Moniotte. Si une adoption massive par les parents se confirme, les services de pédiatrie pourraient être considérablement allégés cet hiver.
↓ Pour en savoir plus sur le vaccin contre la bronchiolite, un podcast intitulé “Route 764” réalisé par les Cliniques Universitaires Saint-Luc
Et pour les femmes enceintes alors ?
En parallèle, un autre produit est disponible depuis peu : un vaccin destiné aux femmes enceintes, qui permet de protéger les bébés dès la naissance. Toutefois, contrairement au Beyfortus, ce vaccin n’est pas encore remboursé. La mise à disposition de ces nouvelles solutions préventives représente un espoir majeur pour réduire l’impact de la bronchiolite chez les nourrissons et éviter la saturation des hôpitaux.
Prendre rendez-vous pour le traitement préventif
Du 1er octobre au 1er novembre 2024, des plages horaires spécifiques de 15 minutes seront mises en place pour accueillir les parents et leur bébé en consultation à l’Hôpital des Enfants, à l’Hôpital Erasme ainsi qu’à UZ Brussel. Ces créneaux sont conçus pour faciliter l’accès au traitement préventif contre la bronchiolite (Beyfortus), offrant aux familles une prise en charge rapide et efficace dans le cadre de la campagne nationale de prévention.
→ Prendre rendez pour traiter préventivement votre enfant contre la bronchiolite :
- Hôpital Erasme (Anderlecht) : 02 555 31 11 ou https://www.erasme.be/fr/informations/prendre-modifier-ou-annuler-un-rendez-vous
- Hôpital des Enfants (Jette) : 02 477 33 11 ou https://www.huderf.be/fr/prendre-rendez-vous
- UZ Brussel (Jette) : 02 477 60 61 ou afspraak_KHC@uzbrussel.be
Sofia Douieb