Le Groupe pour l’abolition des mutilations sexuelles féminines (GAMS) a lancé, ce mardi 23 mai, une nouvelle campagne nationale de prévention contre l’excision. Plusieurs événements ont ainsi eu lieu dans le pays pour mieux faire connaitre les risques et les conséquences liées aux mutilations génitales féminines (MGF).
Le GAMS a décidé de lancer une large campagne de prévention, avant les départs en vacances d’été (parce que certaines filles courent un risque lors du retour “au pays”).
200 millions de filles et de femmes concernées
Selon l’Unicef, au moins 200 millions de filles et de femmes, vivant actuellement dans 30 pays d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie, ont subi une forme de mutilation génitale. “Mais les risques existent également en Europe”, souligne la présidente du GAMS, Fabienne Richard. Au 31 décembre 2020, on estimait ainsi que 23.000 femmes vivant en Belgique étaient excisées. Les provinces les plus touchées étaient Bruxelles (10.037), Anvers (6.749) et Liège (4.381). Pourtant, l’excision est interdite par la loi belge ainsi que par plusieurs conventions internationales.
Prévenir pour éviter le pire
Par ailleurs, à la même date, plus de 12.000 jeunes filles risquaient de subir une mutilation si aucun travail de prévention n’était fait. Les mutilations peuvent par exemple se dérouler au cours d’un retour dans leur pays d’origine, mais de telles pratiques ont également été découvertes en France et en Angleterre. Il n’existe toutefois pas de preuves que des excisions soient réalisées sur le sol belge.
Précédente campagne en février 2023
À l’occasion de la journée internationale de tolérance zéro envers les mutilations génitales féminines, en février 2023, le GAMS Belgique lançait une autre campagne nationale intitulée “C’est ma vie”. Cette dernière avait pour but de mieux faire connaitre les deux centres multidisciplinaires spécialisés du pays et inviter les victimes de MGF à en franchir la porte. À savoir : le centre CeMAViE situé au CHU Saint-Pierre et la Vrouwenkliniek de l’UZGent.
Les mutilations génitales féminines dans le Résumé Hospitalier Minimum (RHM) ?
Selon des informations datant de février dernier, le Ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, préparerait une circulaire rappelant aux hôpitaux l’obligation d’inscrire systématiquement les mutilations génitales dans le dossier médical du patient. L’enregistrement des mutilations génitales féminines dans le Résumé Hospitalier Minimum (RHM) est important car il permet au gouvernement de compiler des statistiques pouvant être utilisées à des fins de santé publique telles que des études de prévalence.
Rédigé en partie sur base d’un article Belga