Dans le cadre de la 38e parution du “PAUVéRITé, Forum-Bruxelles contre les inégalités”, Kadija Bouchirab et Clémence Garcia, travailleuses au sein de la Maison des parents Solos, abordent les enjeux de l’accompagnement des familles monoparentales à Bruxelles.
Le constat est interpellant et révèle qu’à Bruxelles, une famille sur trois est en situation de monoparentalité. Cela représente en réalité plus de 65.000 ménages, dont 86 % d’entre eux ont une femme comme cheffe de ménage. Le parent dit “solo” est confronté à des difficultés quotidiennes. Ce dernier doit faire face à certains obstacles qui semblent souvent insurmontables comme de la discrimination, une situation généralement précaire et un manque d’informations.
À propos de l’association
Créée en 2019, la Maison des Parents Solos est un Centre d’Aide aux personnes et spécialisé dans le soutien et l’accompagnement des familles en situation de monoparentalité. L’institution sensibilise sur le sujet de la monoparentalité par le biais d’une expertise pluridisciplinaire axée à la fois sur l’individu et sur le collectif.
L’axe individuel
Pour un soutien individuel, toute personne faisant la demande peut bénéficier d’un suivi social, juridique, voire psychologique. L’accompagnement social et/ou pluridisciplinaire débute avec le parent en prenant en compte son rythme et en s’adaptant à sa réalité. L’idée est de proposer des pistes de solutions adaptées aux familles.
L’axe collectif
Le souhait des parents est de passer de bons moments, de créer du lien et d’échanger sur leur parcours avec d’autres parents. Car il est important pour eux de pouvoir temporairement lâcher prise face à leur quotidien au rythme trop soutenu.
Pour ce faire, la Maison des Parents Solos propose trois types d’activités : des activités parents-enfants, des ateliers parents, ainsi que des actions communautaires.
L’objectif est de favoriser les solidarités et de créer des moments de bien-être.
Les besoins des familles monoparentales
Grâce à un travail réalisé en 2018 par la Ligue des Familles, institution défendant les intérêts des familles, il en est ressorti que les familles monoparentales présentent un certain nombre de besoins fondamentaux. Parmi une liste non exhaustive, deux d’entre eux semblent primordiaux : les besoins “structurels” et les besoins liés à la personne.
En termes de besoins structurels, il est question d’accès à un logement adapté, la situation socio-économique du parent solo, sa situation précaire, la désinformation liée à leurs droits ou encore les solutions de garde pour leur enfant.
Au sujet des besoins personnels, il se dégage trois exemples factuels : le soutien psychologique pour des parents livrés à eux-mêmes du jour au lendemain, se permettre d’avoir du temps pour soi, sans son enfant et sortir de l’isolement pour se recréer un réseau social.
Aller au-delà de la partie visible de l’iceberg
Au sein de PAUVéRITé une des travailleuses de la Maison des Parents solo a conclu : « Nous travaillons souvent avec l’image de l’iceberg : la problématique avec laquelle le parent solo arrive est souvent juste la partie émergée de l’iceberg et toutes les autres problématiques sont sous-jacentes mais non moins importantes. Dans ce type de rencontre nous brassons vraiment toutes les problématiques qui peuvent incomber aux parents solos. »
→ Contacter la Maison des Parents Solo :
Rue du Stade 21, 1190 Forest – 02 375 09 92 – info@solothuis.be
→ Lire la publication complète : pauverite-38-Forum-web.pdf (cbcs.be)