Du 22 au 28 avril 2024 se tient la semaine mondiale de la vaccination. Cette année, c’est aussi le 50e anniversaire du lancement du Programme élargi de vaccination (PEV) de l’OMS. L’occasion pour les différentes institutions de la santé de sensibiliser le grand public à l’importance de la vaccination car, en effet, elle réduit la circulation des maladies infectieuses et permet aussi de se protéger soi ainsi que les personnes les plus fragiles.
Une chose est sûre, la vaccination fonctionne ! Et elle fonctionne même très bien puisque, d’après UNICEF, elle permet chaque année de sauver près de 4,4 millions de vies. Des craintes ou une inaccessibilité aux vaccins existent néanmoins, empêchant une partie de la population mondiale de se faire vacciner – selon les chiffres d’UNICEF, 22,6 % des enfants issus des ménages les plus pauvres dans le monde ne sont pas vaccinés. Les causes : conflits internationaux ou pandémies (comme celle du Covid-19 qui a impliqué une diminution manifeste de la vaccination). Malgré cela, le taux de vaccination pourrait encore augmenter au fil des ans grâce, notamment, aux sensibilisations comme celle de la semaine mondiale de la vaccination.
Pourquoi se faire vacciner ?
Se faire vacciner, c’est avant tout s’assurer une meilleure qualité de vie et réduire le taux de décès. Mais dans les faits, ce n’est pas toujours aussi simple car certains facteurs peuvent freiner le choix ou l’accès à la vaccination en fonction de sa situation socio-économique locale. Dans certains pays d’Afrique ou d’Asie, certaines maladies sévissent encore comme la poliomyélite ou la diphtérie où le nombre de personnes vaccinées est faible. Se faire vacciner, c’est aussi se protéger contre une série de maladies – et ainsi éviter la réapparition de dangereuses maladies – dont les complications peuvent être graves, voire mortelles. Grâce à la vaccination, on évite de développer des maladies comme la rougeole ou la grippe qui sont très contagieuses, ce qui permet de diminuer le risque de contaminer aussi d’autres personnes. Au niveau local, le service d’étude de l’Observatoire de la santé et du social de Vivalis (dont fait partie Born in Brussels) a tout récemment partagé son Tableau de bord de la santé. Publié tous les 5 ans, il permet de mettre en lumière les enjeux de santé publique dans la Région de Bruxelles-Capitale. Parmi les nombreux constats, la prévention (dont la vaccination) permet à notre population de réduire son taux de morbidité et de mortalité face aux maladies transmissibles.
→ L’organisme “vaccination-info.be” a développé un lexique qui vulgarise certains termes pour mieux les comprendre.
Améliorer la santé publique, une affaire de tous !
En Belgique, la vaccination fait partie de la compétence des communautés et des régions. C’est le Conseil Supérieur de la Santé (CSS) qui a pour mission de formuler des avis scientifiques afin de guider les décideurs politiques et les professionnels de la santé. Un groupe de travail spécialisé élabore un calendrier vaccinal et, au besoin, l’adapte chaque année. Certaines personnes ne peuvent pas recevoir de vaccins car cela présente un risque au regard de leur santé déjà fragilisée. Au contraire, d’autres doivent absolument être vaccinées pour éviter des complications graves, c’est notamment le cas des femmes enceintes et des nourrissons. Nous devons tous tenir à jour nos vaccination pour rester en bonne santé. Parlez en à voter médecin à la prochaine visite.
Pour les plus fragilisés
Les nourrissons : Un grand nombre de vaccins sont vivement recommandés et l’un d’entre eux est obligatoire sur l’ensemble du territoire belge depuis 1967. Il s’agit de la polio.(poliomyelite). De plus, lorsque l’entourage d’un nouveau-né se fait vacciner contre la coqueluche, il évite au bébé d’être contaminé avant d’atteindre l’âge d’être vacciné. A cet égard, l’OMS déclare au sujet de la vaccination infantile : “En 50 ans à peine, nous sommes passés d’un monde où la mort d’un enfant était une crainte de beaucoup de parents à un monde où chaque enfant, s’il est vacciné, a une chance de survivre et de s’épanouir”. Parmi les dix chiffres clés de la vaccination des enfants dans le monde, l’UNICEF déclare sur son site : “En 50 ans, le taux de survie des nourrissons a augmenté de 30 % grâce à la vaccination.”
Les femmes enceintes : La vaccination constitue une barrière de protection pour la femme enceinte ainsi que pour le fœtus/nourrisson. Parmi les recommandations en termes de vaccinations, le Conseil Supérieur de la Santé conseille aux femmes enceintes de se faire vacciner contre la coqueluche, la grippe saisonnière ou encore contre le Covid-19.
→ La Fédération Wallonie-Bruxelles a établi un Programme de vaccination pour promouvoir les différents âges auxquels les différentes vaccinations sont recommandées : Contre quelles maladies et quand se faire vacciner ? | vaccination-info
Et à l’échelle mondiale alors ?
À l’instar d’autres organisations mondiales – l’UNICEF ou la Croix Rouge -, l’OMS est en charge d’établir des stratégies de sensibilisation en faveur de la vaccination au niveau international. D’ailleurs, cela fait tout juste 50 ans qu’elle a établi son “Programme élargi de vaccination (PEV)”. Lancée en 1974, l’idée du projet est d’assurer un accès équitable aux vaccins vitaux pour tout un chacun et ce sans discrimination liée à la provenance ou au statut socio-économique. Actuellement la plupart des pays industrialisés disposent d’un programme national de vaccination car il a été prouvé que c’est à la fois rentable et efficace. Par ailleurs, au niveau européen, c’est l’European Center for Disease Prevention and Control (ECDC), situé à Stockholm et créé en 2005 qui intervient. Son rôle est notamment de renforcer les défenses de l’Europe contre les maladies infectieuses en émettant, entre autres, des avis sur la vaccination. À l’occasion de la semaine de vaccination, il a récemment partagé une animation intitulée “Vaccines, protecting generations” → EIW_2024_GIF_0.gif (1058×1058) (europa.eu)
Samuel Walheer
Pour en savoir plus sur le PEV ↓