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Bébés prématurés : vue d’ensemble sur un sujet qui concerne tant de familles !

Chaque année, plus de 13 millions de bébés naissent prématurés dans le monde. À l’occasion de la journée mondiale de la prématurité, Born in Brussels ne pouvait pas passer à côté de ce sujet sociétal qui concerne un grand nombre de famille en Belgique et dans le monde. D’ailleurs, les naissances prématurées sont aujourd’hui la principale cause de mortalité infantile, représentant plus d’un décès d’enfant sur cinq survenant avant leur cinquième anniversaire. Les survivants de la prématurité peuvent être confrontés à des conséquences sanitaires tout au long de leur vie, avec une probabilité accrue de handicap et de retard de développement. Pour en parler, voici donc quelques-uns de nos articles, publiés au cours de l’année, qui abordent toute la complexité du sujet de la prématurité.

On ne sait pas arrêter le travail quand il a démarré. On sait le retarder de 48h maximum, ce qui est utile pour transférer la femme enceinte si elle n’est pas dans une maternité adaptée. Mais pour celles qui présentent des risques d’accouchement prématurés, on ne sait pas prédire si elles vont effectivement accoucher ou non. Avec mes recherches, cela sera désormais possible.” Céline Mehats, chargée de recherche à l’Inserm et affectée à l’Institut Cochin, Paris.

Naissances prématurées : l’OMS et Unicef tirent la sonnette d’alarme

Quelque 152 millions de bébés sont nés avant terme au cours de la dernière décennie, selon un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). Sur dix bébés nés, un est prématuré – et toutes les 40 secondes, un de ces bébés meurt. À noter également que les impacts des conflits, du changement climatique et du Covid-19 augmentent les risques pour les femmes et les bébés partout dans le monde.

→ Qu’en est-il de cette urgence silencieuse

Prédire l’accouchement prématuré, ce sera bientôt possible (et révolutionnaire !)

Découverte révolutionnaire dans le monde périnatal : la prédiction de l’accouchement prématuré à 7 jours près. Céline Mehats, directrice de recherche à l’Inserm (Institut de santé et de recherche médicale) et spécialiste de l’accouchement et de la prématurité à l’Institut Cochin à Paris, s’est récemment confiée au micro du podcast “Naître” de France Inter sur cette avancée médicale majeure. Les résultats finaux devraient voir le jour en 2027.

→ Lire l’article complet

L’app “NeoParent” renforce la communication entre soignants et parents à l’UZ Brussel

L’application mobile “NeoParent” vient d’être implémentée au sein du service de néonatologie de l’UZ Brussel. L’objectif ? Renforcer la communication entre les prestataires de soins et les parents de bébés prématurés. Cette app permet aux parents de communiquer avec l’équipe soignante au sujet de leur bébé, de recevoir des informations personnalisées et de voir des photos de leur enfant. Ce mélange d’informations factuelles et de moments d’émotion entretient le lien avec le bébé placé en couveuse.

→ Des renseignements sur l’application

“La peur au ventre” : puissant témoignage sur la prématurité

“La peur au ventre”, paru en novembre 2023 aux éditions Kennes, est avant tout le témoignage d’une maman, Caroline Fontenoy, à propos de son expérience douloureuse de la prématurité. Mais c’est aussi un cri d’espoir pour tous les parents amenés à vivre cela un jour : “J’en suis la preuve vivante, parfois, on peut faire mentir les pronostics !” Et puis ce livre, c’est aussi une recherche approfondie et journalistique sur ce sujet encore trop souvent tabou.

→ Pour en savoir plus sur l’ouvrage

Illustration tirée d’internet

 

Partagé par Samuel Walheer

“Grandir sans violence”, une nouvelle campagne pour sensibiliser les parents et les professionnels de l’éducation

“Grandir sans violence”, c’est le slogan de la nouvelle campagne lancée par le mouvement mondial “Défense des Enfants International” (DEI). Son objectif ? Sensibiliser le grand public, et plus précisément les parents et les professionnels de l’éducation, à toutes les formes de violences infligées au nom de l’éducation. Car selon les chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), six enfants, âgés de moins de cinq ans, sur dix – ce qui représente environs 400 millions d’enfants –  subissent régulièrement des violences corporelles ou psychologiques de leurs parents ou d’un proche. La DEI invite donc toutes les personnes sensibles à la cause à utiliser le matériel mis à disposition sur leur site et à partager la campagne autour d’elles.

Dans un précédent article, nous vous parlions déjà d’un guide pratique pour une parentalité non violente développé par “Défense des Enfants International” (DEI), en partenariat avec le Délégué général aux droits de l’enfant, DCI World Service Foundation et l’Observatoire de l’Enfance, de la Jeunesse et de l’Aide à la Jeunesse. Ce document fait figure d’outil essentiel pour aider les professionnels et les parents dans la gestion des VDEO (violences dites éducatives ordinaires). Il s’agit aussi de proposer une classification des violences, des possibles conséquences sur le bien-être et le développement de l’enfant, ou encore d’ateliers de sensibilisation à destination de groupes de parents. Par cette nouvelle campagne, la DEI veut marquer le coup avec, notamment, une vidéo bien parlante !

Éduquer un enfant n’est pas facile. Pour autant, les violences, qu’elles soient physiques, verbales ou psychologiques, laissent des marques durables sur les enfants : anxiété, perte de confiance en soi, hypervigilance, et même comportements antisociaux ou violents à l’adolescence et à l’âge adulte. En tant que professionnel·les de l’éducation et de l’accompagnement, nous avons un rôle clé à jouer dans la prévention de ces violences. En sensibilisant aux impacts de ces pratiques et en promouvant des alternatives positives, nous contribuons à créer un environnement sain pour chaque enfant”, peut-on lire sur le site de la DEI.

Envie de découvrir la campagne ?

Autant à destination des parents que des professionnels, dix astuces sont délivrées sur la page dédiée à la campagne “Grandir sans violence”. Pour les parents, les injonctions suivantes sont partagées : “Exprimer clairement à l’enfant ce qu’on lui demande” ou encore “Se mettre au niveau des enfants, physiquement et dans les mots choisis”. Parmi celles délivrées aux professionnels, il y a notamment : “Donner des punitions sensées et réparatrices” ou encore “Éviter d’étiqueter les enfants”. De précieux conseils qui permettront certainement à chacun d’y trouver son compte ; tout cela en vue d’une éducation sans violence.

→ Campagne Grandir sans violence

Besoin de soutien ?

Du soutien peut être trouvé dans divers lieux ou via plusieurs lignes téléphoniques :

↓ La vidéo de la campagne “Grandir sans violence” ↓

Quelques mots sur le mouvement DEI

« Défense des Enfants International » (DEI) est un mouvement mondial dont l’objectif est de protéger et de faire progresser les droits de l’enfant. En d’autres mots : de faire en sorte que les droits reconnus par la Convention internationale des droits de l’enfant soient connus et effectifs. L’ONG internationale est née en 1979, l’année internationale des enfants. Présente sur les cinq continents, elle compte une trentaine de sections nationales qui travaillent chacune sur les problématiques les plus pertinentes pour le contexte du pays. DEI a notamment participé activement aux travaux de rédaction de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant. Les enfants doivent pouvoir jouir de leurs droits fondamentaux avec dignité, dans une société juste et responsable.

 

Samuel Walheer

Journée mondiale : comment prévenir le diabète pendant la grossesse ?

En cette journée mondiale du diabète, ce 14 novembre 2024, l’équipe de Born in Brussels met en avant des actions de prévention bruxelloises à propos du diabète gestationnel. Ce dernier touche actuellement entre 3 et 6% des femmes enceintes dans le monde. Ce taux de glycémie (sucre) dans le corps doit être traité, au risque de mettre à mal l’accouchement, car de graves répercussions peuvent survenir, autant sur la santé de la future maman que sur le bien-être du bébé. Voici donc quelques pistes préventives afin de gérer au mieux son diabète de grossesse.

Pour rappel, le diabète de grossesse, ou gestationnel, apparaît généralement chez la femme enceinte vers la fin du deuxième trimestre. Ce changement hormonal et ce taux de sucre trop élevé dans le sang doit être contrôlé. C’est pourquoi un test de dépistage est proposé à la future maman. Par ailleurs, les symptômes du diabète gestationnel disparaissent généralement à la fin de la grossesse ; bien que les femmes ayant développé du diabète au préalable présentent plus de risque, des années plus tard, de développer un diabète de type 2. De même qu’il est vivement conseillé à une femme diabétique qui souhaite avoir un enfant d’en parler à son gynécologue avant le début de sa grossesse, pour éviter tout risque de complication.

Mieux vaut prévenir que guérir

Certains facteurs accentuent les risques de développer un diabète gestationnel : avoir plus de 35 ans, être en surpoids, avoir du diabète ou des antécédents héréditaires de diabète de type 2… Adopter une hygiène de vie saine au quotidien relève donc d’une nécessité car cela est bénéfique pour tout le monde et, en particulier, pour les femmes. En effet, en menant une vie la plus équilibrée possible, les effets bénéfiques seront visibles sur le corps qui, par la suite, permettra de limiter les risques de diabète gestationnel. Voici quelques conseils en ce sens :

  • Pratiquer une activité physique régulière.
  • Avoir une alimentation équilibrée et variée (protéines, fruits, aliments riche en fibres et en calcium).
  • Privilégier les aliments à faible index glycémique et éviter les ajouts de sucres ou les consommer avec modération.

Le dépistage systématique

Pour les femmes enceintes, un test de “dépistage systématique” doit être réalisé au cours de la grossesse ; à savoir entre 24 et 28 semaines. Durant l’examen HGPO (hyperglycémie provoquée par voie orale), la femme enceinte doit se rendre au laboratoire avec la prescription de son gynécologue. Il s’agit de boire, à jeun, une solution sucrée. Le taux de sucre dans le sang sera ensuite surveillé durant 2 à 3 heures avec différentes prises de sang réalisées. L’interprétation des résultats se fait selon des critères très stricts.

Des actions à Bruxelles

Chaque année, de nouveaux lieux proposent des actions comme des sessions d’infirmations, des activités, des groupes de paroles. Voici quelques-unes d’entre elles recensées en Région de Bruxelles-Capitale :

  • Hôpital Etterbeek- Ixelles (rue Jean Paquot 63 à 1050 Bruxelles) :  le 14/11 en matinée (de 9h00 à 12h30) – séances d’information sur le diabète et dépistages (tests capillaires) + information sur l’alimentation saine et équilibrée.
  • Hôpital Molière (rue Marconi 142 à 1190 Bruxelles), entrée principale, côté cafetéria : le 18/11 en matinée (de 9h00 à 14h00) : séances d’information sur le diabète et dépistages (tests capillaires) + information sur l’alimentation saine et équilibrée.
  • Hôpital Bracops (rue du Dr Huet 79 à 1070 Bruxelles), entrée principale : le 18/11 en matinée (de 9h00 à 12h00) : séances d’information sur le diabète et dépistages (tests capillaires) + information sur l’alimentation saine et équilibrée.
  • Le Réseau Santé Diabète de Bruxelles propose diverses activités le 14/11 : le Réseau accompagné de ses membres, profitera de ce moment dans le quartier des Marolles pour sensibiliser au diabète. Une soupe préparée par Le Huitième Jour sera proposée aux passants et des stands d’information seront animés par ses membres.  Une conférence est également proposée de 13h à 15h à l’hôpital César de Paepe (rue des Alexiens 11 à 1000 Bruxelles), intitulée : « La santé bucco-dentaire, miroir du diabète ? ». Un interprète en langue des signes sera présent pour la traduction de la conférence.
  • Lancement du Café Diabète : le Café Diabète est un groupe de parole destiné aux personnes atteintes de diabète de type 2 et/ou leurs proches. Le lancement sera le 18 novembre 2024, de 9h30 à 11h30, à la Samaritaine (41 rue de la Samaritaine, 1000 Bruxelles). Un groupe WhatsApp a été créé.

DiabHealth, une application pour gérer son diabète

“Cette application est très utile pour les diabétiques de type 2 qui doivent être attentifs à ce qu’ils mangent mais aussi pour les personnes qui souffrent d’un diabète ‘gestationnel'”, déclare, à La Libre, Gauthier Bohyn, cofondateur de l’application DiabHealth. Développée il y a un peu plus d’un an à Wavre, DiabHealth a pour vocation de simplifier la vie des personnes diabétiques. Elle permet, entre autres, de collecter une série de données sur la personne (taux de glycémie, repas, activités sportives), pouvant être utiles à la prise en charge du patient lors d’une consultation à l’hôpital ou auprès d’un professionnel de la santé. En accès gratuit, l’application requiert cependant un coût mensuel si l’on souhaite avoir accès à certaines fonctions. Par exemple, la personne diabétique peut envoyer une photo de son assiette à l’application qui évalue le teneur en glucides des aliments. Ce qui permet finalement au patient de calculer les doses d’insuline nécessaires.

→ Vers l’application

Faire le test en ligne

Pour le diabète de type 2, le groupe Multipharma organise des évaluations au sein de ses 243 pharmacies. Il s’agit d’un test de dépistage, appelé Findrisc (Finnish Diabetes Risk Score) et reconnu à l’international, qui permet d’évaluer le risque de développer du diabète dans les dix ans à venir. Une fois le test réalisé, les personnes qui présentent un risque élevé de développer le diabète reçoivent une lettre du pharmacien ainsi qu’un livret de bons conseils d’hygiène de vie afin de réduire les facteurs de risques. Il leur est ensuite demandé de contacter leur médecin traitant afin d’effectuer des tests plus approfondis.

→ Multipharma

Association du diabète

L’association existe depuis 1942 et a pour vocation d’accompagner les personnes diabétiques, de tout type et de tout âge, dans la gestion de leur maladie. Des personnes elles-mêmes diabétiques et des professionnels de la santé travaillent ensemble avec comme missions :

  • Encourager la prévention et le dépistage précoce de la maladie.
  • Offrir aux personnes diabétiques, à leurs proches et aux professionnels de santé, des informations à jour et validées scientifiquement.
  • Améliorer la prise en charge médicale des patients afin de minimiser le risque de complications.
  • Représenter les personnes diabétiques auprès des autorités de santé.
  • Soutenir la recherche fondamentale et clinique.

→ Pour contacter l’ADD

Samuel Walheer

“Le petit livre pour parler des droits des enfants”, une lecture éducative pour toute la famille !

La Convention internationale relative aux droits de l’enfant (CIDE) fête, cette année, ses 35 ans d’existence. L’occasion de mettre en avant un petit livre – grand par sa démarche – qui vulgarise les principes clés des droits des enfants. Pour rendre la lecture accessible, les pages sont illustrées et ludiques ; délivrant des repères historiques, en passant par la mise en pratique au sein de l’école et dans l’espace public, jusqu’à l’évolution des droits au sein de notre époque ultra-connectée. Une belle source d’inspiration pour comprendre et faire valoir ses droits.

Photo : Samuel Walheer

 

En guise d’introduction, à la page 4 du petit livre, la question suivante est posée par les auteurs à des enfants d’une école primaire en France : “Pour toi, c’est quoi, tes droits ?” Et les réponses vont bon train : “J’ai le droit de dormir, faire du foot et de m’énerver” ; “Le droit à l’égalité filles-garçons” ; “Mes droits, c’est de faire ce que j’ai envie, mais ça ne veut pas dire que mes parents ne peuvent pas me donner d’ordres” ; ou encore, “Tu peux faire des choses, mais pas tout ! Et tu as le droit d’avoir des émotions”.

Petit résumé du livre

Illustration tirée du petit livre pour parler des droits des enfants.

Raphaël Martin à l’écriture et Vérane Cottin aux illustrations, nous plongent dans une lecture au demeurant captivante. Il est vrai que l’on parle bien plus aisément des droits de l’homme ou des droits humains que des droits des enfants ; moins populaires, mais tout aussi importants. La preuve, il suffit de se rendre dans une école primaire, comme l’ont fait les auteurs, pour comprendre que les enfants ont des choses à dire ! Ce petit livre renferme une multitude de thématiques qui permettent aux jeunes lecteurs de mieux saisir des textes pas toujours facile à comprendre, les sensibiliser aux dangers existants sur internet, la publicité, la surconsommation, le harcèlement à l’école et en dehors, la défense de son propre corps et les limites à ne pas dépasser, mais aussi l’importance de prendre soin de notre Terre et d’aller à l’école (un droit où l’accès n’est pas forcément respecté pour tous, ni dans tous les coins de notre planète). Les droits pour les filles et les femmes ainsi que le droit de s’exprimer sont également abordés et favorisent une ouverture d’esprit. Une lecture signée Bayard Jeunesse qui laissera certainement l’opportunité aux plus jeunes d’aborder leur avenir dans un monde où leurs droits seront respectés.

35 ans de la CIDE, ça se fête !

Le 20 novembre 1989, un texte a été adopté à l’unanimité par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) ; il s’agit de la Convention internationale des droits de l’enfant. 197 États se sont engagés à la respecter. Sans pouvoir de vote, les enfants dépendent des adultes, mais ils doivent comprendre qu’ils ont également des droits. Il existe à ce jour quatre principes fondamentaux mis en avant par la CIDE : la non-discrimination, l’intérêt supérieur de l’enfant, le droit de vivre, survivre et se développer et le respect des opinions de l’enfant. “Plus qu’un texte fortement symbolique, la Convention énonce les droits fondamentaux des enfants et est juridiquement contraignante pour les États signataires. Ces derniers s’engagent à publier régulièrement des rapports qui permettent au Comité des droits de l’enfant des Nations unies de contrôler la mise en œuvre effective du traité.”, peut-on lire sur le site de l’UNICEF.

Par ailleurs, le Délégué Général aux droits de l’enfant invite tous les enfants et les jeunes qui contribuent à alimenter régulièrement les réseaux sociaux mais aussi toutes celles et tous ceux qui voudront fêter avec eux la Convention qui défend leurs droits. → Inscription au goûter d’anniversaire de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant (35 ans !)

La Fondation pour l’Enfance

Soutenue par l’édition Bayard Jeunesse et abordée dans le Petit livre, la Fondation pour l’Enfance a été créée en 1977, en France, par Anne-Aymone Giscard d’Estaing. Sa mission principale est de protéger les enfants contre toutes les formes de violences. Elle collabore à la fois avec les pouvoirs publics pour faire évoluer les lois et mène des actions de préventions auprès des professionnels du secteur de l’enfance ainsi que des sensibilisations auprès du grand public. Ses domaines d’intervention sont les risques numériques, l’éducation sans violence et l’accompagnement à la parentalité. Au vu de protéger le bien-être des enfants et de discuter du rôle des parents, voici ce qu’a déclaré Joëlle Sicamois, directrice de la Fondation pour l’Enfance, au journal Ici, France Bleu et à France 3 :“Depuis la loi de 2019 interdisant la fessée, aucune forme de violence physique ou psychologique n’est tolérée dans l’exercice de l’autorité parentale. Les cris, les insultes, les menaces, tout cela constitue des formes de maltraitance ordinaires. Le comité des droits de l’enfant de l’ONU appelle à prendre en compte également les violences affectives, telles que l’isolement ou le rejet. Pour garantir le bien-être des enfants, il est essentiel d’accompagner leurs émotions, de poser des limites tout en respectant leur intégrité.”

→ Plus d’infos sur la Fondation pour l’Enfance

 

Samuel Walheer

Congé parental : s’engager en faveur d’une meilleure rémunération pour les familles, l’affaire de tous !

Bulle d’air pour les un.e.s, bouée de sauvetage pour les autres, le congé parental est à nouveau au cœur des débats. La Ligue des familles tente de faire bouger les lignes en lançant une pétition. Son objectif ? Rassembler 5.000 signatures de la part du grand public pour démontrer aux politiques francophones qu’il est temps de concrétiser leur engagement suite à la dernière campagne électorale. Il est notamment question d’une meilleure rémunération, une diminution des inégalités entre hommes et femmes dans le monde du travail ou encore de prendre en compte ce besoin criant de certains parents, à majorité monoparentaux, d’une meilleure conciliation entre travail et vie de famille.

Il ressort du Baromètre des parents 2024 (sondage mené par l’Institut Dedicated) que la prise du congé parental a mis plus de la moitié des parents en difficulté financière. Tous les profils de familles sont concernés par ces difficultés financières. Mais l’ampleur de l’impact financier pour les familles à bas revenus interpelle : 68% des familles ont eu du mal à nouer les deux bouts pendant leur congé parental. Et tant d’autres n’ont, tout simplement, pas pu se permettre d’en prendre un.” Lola Galer, chargée d’études à la Ligue des familles.

Que dit la pétition ?

Parmi les revendications, il est question de :

  • Mieux rémunérer le congé parental. Dans un premier temps, porter à 1500€ la rémunération du premier mois de congé parental (2000€ pour les familles monoparentales) en cas d’interruption à temps plein (et au prorata pour les autres formes d’interruption) puis tendre progressivement vers une rémunération des congés familiaux à hauteur de 100% du salaire.
  • Supprimer la condition d’ancienneté de 12 mois chez le même employeur, requise pour prendre un congé parental, afin de permettre à tous les parents, y compris ceux qui cumulent les contrats précaires ou décident de changer d’emploi, d’accéder effectivement à ce congé.
  • Mettre en place un congé parental rémunéré pour les parents indépendants et pour les parents d’accueil.
  • Doubler (de 4 à 8 mois) le congé parental pour les parents isolés (quand il n’y a pas d’autre parent). Le parent solo dès la naissance pourrait alors prétendre à la totalité du congé parental. Si le parent devient solo « en cours de route » par exemple en cas de décès du conjoint ou de déchéance de l’autorité parentale, le parent pourra alors prendre le solde restant dû du congé parental qui n’aurait pas été pris par le conjoint.
  • Transformer la possibilité d’obtenir un congé parental à 1/10e temps en un droit pour tous les parents, non soumis à l’accord de l’employeur, comme c’est déjà le cas pour les autres formes de congé parental (à temps plein, ½ temps, 1/5e temps).

→ Pour signer la pétition 

 

En 2023, près de 6.000 pères ont pris un congé parental à temps plein ou à mi-temps alors que les mères étaient 21.435 soit quatre fois plus nombreuses. L’écart se réduit pour le congé parental à 1/5e temps et disparaît presque pour celui à 1/10e temps, qui implique une moindre perte de salaire”, peut-on lire sur le site de la Ligue des Familles.

Une rémunération toujours insuffisante !

Le congé parental a été mis en place il y a de cela vingt-sept ans. L’idée de garder ses enfants durant 3 mois avec une rémunération compensatoire a été validée mais le problème persistant reste toujours axée sur la rémunération. En effet, actuellement, un congé parental permet à un parent de percevoir une rémunération de 914,67€  et 1 558,28€ pour les familles monoparentales. Cela pose toujours question puisque sans une rémunération suffisante, difficile pour la plupart des ménages de vivre de manière correcte. Voici quelques repères historiques sur l’évolution du congé parental et tirés du site de la Ligue des Familles :

  • 1996 : directive européenne obligeant les pays européens à prévoir un congé parental de minimum trois mois
  • 1997 : la Belgique instaure un congé parental de trois mois, non transférable, consacré à la garde des enfants. Il est indemnisé et chaque parent peut en profiter avant que l’enfant ait atteint 4 ans
  • 2002 : le congé parental peut désormais être pris à 1/5e temps et être fractionné par mois
  • 2005 : le congé parental peut désormais être pris à mi-temps
  • 2009 : l’âge maximum de l’enfant donnant droit au congé est porté à 12 ans (21 ans en cas de situation de handicap)
  • 2010 : la durée du congé parental est augmentée de trois à quatre mois
  • 2018 : possibilité de prendre le congé parental à 1/10e temps

→ Pour lire les autres articles sur les congés parentaux de la Ligue des Familles 

Samuel Walheer