Les archives de l'auteur : Sofia

Aide aux jeunes parents en difficulté : “Le petit vélo jaune” récompensé !

“Le petit vélo jaune” vient d’être désigné Coup de Cœur 2023 par le Fonds Impact Together by BNP Paribas Fortis, géré par la Fondation Roi Baudouin. Précédemment, l’association d’aide aux familles et parents isolés en difficulté avait déjà reçu à deux reprises le Prix fédéral de lutte contre la pauvreté pour Bruxelles.

Crédit photo : Fondation Roi Baudouin

 

Offrir un accompagnement solidaire aux familles vulnérables, telle est la mission de l’asbl « Le petit vélo jaune », active dans l’inclusion sociale à Bruxelles. Elle est également la lauréate (avec une autre association appelée “Casa legal”) du prix Coup de Cœur 2023 remis par le Fonds Impact Together by BNP Paribas Fortis, géré par la Fondation Roi Baudouin. Le prix à été remis le jeudi 25 mai dernier aux deux associations par Françoise Pissart, directrice à la FRB, et Stéphane Vermeire, General Manager, Private Banking & Wealth Management à la BNPPF.

Un soutien financier bienvenu

L’objectif d’Impact Together en remettant ce genre de prix est de soutenir financièrement des organisations locales qui travaillent chaque jour pour un avenir meilleur, tant pour des causes sociales qu’environnementales. Le Fonds a pour objectif d’initier ou de contribuer à un processus de renforcement structurel des nombreuses organisations sélectionnées, en finançant de la consultance externe, certains investissements stratégiques et en mobilisant le réseau de la Fondation Roi Baudouin. Les lauréats du prix Coup de Cœur se voient octroyer des moyens supplémentaires à ceux dont ils bénéficient déjà grâce au soutien d’Impact Together.

Remettre en selle les familles

Précarité, isolement, situation familiale complexe, emploi instable, méconnaissance du français et du néerlandais… pour les parents bruxellois faisant face à ces difficultés, s’épanouir dans la parentalité et élever ses enfants de façon sereine peut s’avérer compromis. Heureusement, depuis 2013, l’asbl Le petit vélo jaune les remet en selle pour qu’ils puissent trouver les ressources nécessaires à leur bien-être et à la création d’un mieux-vivre en famille. Concrètement, l’association fait appel à des bénévoles pour aider les parents en difficulté. Une personne bénévole soutient une famille en se rendant à son domicile une fois par semaine pendant environ un an. Son rôle varie et s’adapte aux besoins de la famille : écouter et partager son expérience, découvrir le quartier, aider dans des démarches administratives… Chaque bénévole, appelé·e coéquipier·ère, est sélectionné afin de convenir au mieux aux besoins exprimés, puis encadré par l’équipe.

Le petit vélo jaune vu par Born in Brussels

Lors de l’inauguration du site web de Born in Brussels, l’équipe du petit vélo jaune nous a fait l’honneur de sa présence. Trois collaboratrices ont pris la parole pour partager à tous leur initiative et leur expérience auprès des parents et familles en difficulté. Suite à cette présentation, un article à été rédigé par notre équipe afin de mieux rendre compte de l’aide proposée pour les parents et leur(s) enfant(s). Par exemple : inscrire le parent à un cours de langue, trouver une solution de garde pour le bébé, faire les démarches administratives nécessaires à l’obtention des allocations familiales ou d’une bourse d’étude, trouver un logement plus grand pour que la famille ait plus d’espace, inscrire les enfants à des activités extrascolaires, améliorer la communication au sein de la famille, etc. 

En savoir plus

→ De magnifiques témoignages en vidéo rendent ce travail d’autant plus parlant. Vous les retrouverez sur cette page : https://www.petitvelojaune.be/temoignages 
→ Envie d’obtenir de l’aide ou de devenir bénévole ? Renseignez-vous auprès du Petit vélo jaune ! Toutes les coordonnées se trouvent ici : https://www.petitvelojaune.be/contact  

Un congé de paternité de 15 semaines : cinq partis y sont désormais favorables !

Les pères étaient à la fête ce dimanche 11 juin. Est-ce qu’ils le seront sous la prochaine législature ? En à peine 5 ans, la Ligue des familles constate une évolution majeure des positionnements politiques sur la question du congé de paternité. Alors qu’en 2018, aucun parti ne soutenait un allongement du congé de paternité à 15 semaines, comme le congé de maternité, c’est désormais le cas d’au moins 5 partis politiques francophones sur 6.

[Communiqué de presse de La Ligue des familles]

 

Il y a 5 ans, aucun parti politique ne soutenait cette mesure d’un congé paternité identique à celui de maternité.

Évolutions depuis 2018

En juin 2018, la Ligue des familles se positionnait pour la première fois en faveur d’un congé de paternité/coparentalité de même durée que le congé de maternité. À l’époque, pas un seul parti politique n’avait cette mesure à son programme. Depuis, la situation a fortement évolué.

  • Un an plus tard, deux partis, Défi et le PTB, plaidaient pour congé de paternité de 15 semaines lors de la campagne électorale de 2019.
  • En 2020, le gouvernement Vivaldi décidait de doubler le congé, le portant de 10 à 20 jours.
  • En 2022, dans leur manifeste, les Engagés se positionnaient en faveur d’un congé de 15 semaines à terme.
  • En 2023, le PS et Ecolo annoncent également soutenir cette mesure. Le MR, quant à lui, n’a pas encore dévoilé ses intentions.

Au moins 5 partis sur 6 désormais favorables au congé de paternité de 15 semaines

Au moins 5 partis francophones sur 6 sont donc désormais favorables à un congé de paternité de même durée que le congé de maternité. « L’évolution de ces positionnements en 5 ans à peine est remarquable », pour Christophe Cocu, Directeur général de la Ligue des familles. « On partait de loin. En quelques années, le congé de paternité a été doublé, passant à 20 jours. Mais cela restait loin des attentes des parents, qui sont 67% à réclamer un congé de paternité de 15 semaines. Ces positionnements, à un an des prochaines élections, permettent réalistement d’espérer des changements en la matière dans les prochaines années. »

À quand la concrétisation ?

Il reste donc à concrétiser ces engagements. La Ligue des familles propose un calendrier : allonger le congé de paternité de deux semaines par an pour arriver à 15 semaines d’ici 2030. « Des exemples étrangers peuvent nous guider en la matière, comme l’Espagne qui a porté ce congé à 16 semaines entre 2019 et 2021 », conclut Christophe Cocu.

Monoparentalité : l’asbl Hamac contrainte d’arrêter ses activités

L’an passé, Born in Brussels consacrait un article à l’asbl Hamac, une association offrant un encadrement original aux enfants de familles monoparentales à Bruxelles. Nous venons de lire, sur son site web, qu’elle est contrainte d’arrêter ses activités pour raisons financières… L’équipe de Hamac “espère que le projet sera repris, totalement ou partiellement, par d’autres”.

→ HAMAC : deux heures de bonheur chaque semaine pour les familles monoparentales

 

Voici les mots employés par l’asbl Hamac pour annoncer la triste nouvelle :

” Nous sommes au regret de vous annoncer que l’asbl HAMAC mettra fin à ses activités le 30 juin 2023. Un projet merveilleux, qui a vu de nombreuses relations se tisser, d’adultes et d’enfants s’émerveiller, mais qui malheureusement, malgré le soutien généreux de plusieurs institutions et l’investissement d’une petite équipe de salarié·es et de bénévoles très engagée, n’a pu résister à la fragilité d’une asbl de cette échelle.

Nous remercions infiniment chaque volontaire, donateur·trice, asbl du secteur ou d’ailleurs, opérateur culturel, institution publique… d’avoir répondu à nos besoins, à un moment donné, et ainsi permis que HAMAC devienne un incontournable dans le paysage bruxellois de la monoparentalité et de la petite enfance.  

Et puis, à vous: 

  • parents solo, qui nous avez ébloui par votre générosité, courage et infinie confiance ; 
  • accompagnant·e·s, qui vous êtes engagé·es pleinement afin de contribuer à une société plus juste, heureuse et solidaire ; 
  • enfants optimistes qui avez dévoré ces moments partagés et fait grandir les adultes,

Nous vous remercions d’avoir rendu cette aventure vivante, passionnante et inspirante ! 

À ce jour, nous ne savons pas si le projet sera repris, totalement ou partiellement, par d’autres. Nous vous suggérons donc de consulter régulièrement cette page.  

Chaleureusement,

Le Conseil d’administration”

770 places en crèche de moins qu’en 2019 : “une situation dramatique pour les familles”

La Ministre de l’Enfance, Bénédicte Linard, a annoncé, au sein de la commission de l’Enfance (entre autres) du Parlement de la Communauté française, la perte nette de 770 places en crèche depuis décembre 2019. La Ligue des familles réagit au sein d’un communiqué de presse où elle “appelle à revoir à la hausse les plans de création de places et à tout mettre en œuvre pour éviter les fermetures de milieux d’accueil”.

“Cela confirme la situation observée par la Ligue des familles : selon le Baromètre des parents (sondage Ipsos), pas moins de 40% des parents ne trouvent pas de place en crèche au moment où ils en ont besoin. « La perte de places globale est estimée à 770 places entre le 31 décembre 2019 et le 31 mars 2023, a indiqué la Ministre ce lundi 23 mai 2023. Ce résultat est net ; il tient compte des ouvertures et fermetures de nouveaux milieux d’accueil, des diminutions et augmentations de capacité (…). »

→ À lire en page 28 du compte rendu de la commission de l’Enfance (entre autres) du Parlement de la Communauté française

“Le manque de places met les parents dans des situations extrêmement difficiles”

« Le manque de places met les parents dans des situations extrêmement difficiles dès leur entrée dans la parentalité, relève Christophe Cocu, Directeur général de la Ligue des familles. Avant la naissance, ce sont de longs mois de recherche et de stress. Après la naissance, faute de place, les parents doivent s’organiser comme ils peuvent : congé parental avec importante perte de revenu à la clé, recours aux grands-parents s’ils sont disponibles, en forme et ne travaillent plus – ce qui est de plus en plus rare, et dans de nombreux cas diminution du temps de travail ou arrêt total du travail pour la mère. »

5.200 nouvelles places annoncées d’ici 2026…

Plus de 5.200 nouvelles places sont annoncées d’ici 2026 (3.143 places en Wallonie et 2100 à Bruxelles). Une avancée importante mais malheureusement insuffisante pour faire face aux besoins, même à supposer que toutes ces places ouvriront effectivement à la date prévue.

… Alors qu’il en faudrait 10.000

La Ligue des familles appelle à revoir ces ambitions à la hausse : il faudrait 10 000 nouvelles places en plus de celles déjà prévues pour atteindre un taux de couverture d’1 place pour 2 enfants de 0 à 2,5 ans. Il est important par ailleurs de mieux soutenir les milieux d’accueil pour éviter des fermetures, notamment en finançant le passage d’un temps plein de puéricultrice pour 7 enfants à un temps plein et demi. « Il y a urgence. Cette situation est intenable pour les parents », insiste Christophe Cocu.”

Le GAMS lance une nouvelle campagne nationale de prévention contre l’excision

Le Groupe pour l’abolition des mutilations sexuelles féminines (GAMS) a lancé, ce mardi 23 mai, une nouvelle campagne nationale de prévention contre l’excision. Plusieurs événements ont ainsi eu lieu dans le pays pour mieux faire connaitre les risques et les conséquences liées aux mutilations génitales féminines (MGF).

Le GAMS a décidé de lancer une large campagne de prévention, avant les départs en vacances d’été (parce que certaines filles courent un risque lors du retour “au pays”).

200 millions de filles et de femmes concernées

Selon l’Unicef, au moins 200 millions de filles et de femmes, vivant actuellement dans 30 pays d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie, ont subi une forme de mutilation génitale. “Mais les risques existent également en Europe”, souligne la présidente du GAMS, Fabienne Richard. Au 31 décembre 2020, on estimait ainsi que 23.000 femmes vivant en Belgique étaient excisées. Les provinces les plus touchées étaient Bruxelles (10.037), Anvers (6.749) et Liège (4.381). Pourtant, l’excision est interdite par la loi belge ainsi que par plusieurs conventions internationales.

Prévenir pour éviter le pire

Par ailleurs, à la même date, plus de 12.000 jeunes filles risquaient de subir une mutilation si aucun travail de prévention n’était fait. Les mutilations peuvent par exemple se dérouler au cours d’un retour dans leur pays d’origine, mais de telles pratiques ont également été découvertes en France et en Angleterre. Il n’existe toutefois pas de preuves que des excisions soient réalisées sur le sol belge.

Précédente campagne en février 2023

À l’occasion de la journée internationale de tolérance zéro envers les mutilations génitales féminines, en février 2023, le GAMS Belgique lançait une autre campagne nationale intitulée “C’est ma vie”. Cette dernière avait pour but de mieux faire connaitre les deux centres multidisciplinaires spécialisés du pays et inviter les victimes de MGF à en franchir la porte. À savoir : le centre CeMAViE situé au CHU Saint-Pierre et la Vrouwenkliniek de l’UZGent.

Les mutilations génitales féminines dans le Résumé Hospitalier Minimum (RHM) ?

Selon des informations datant de février dernier, le Ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, préparerait une circulaire rappelant aux hôpitaux l’obligation d’inscrire systématiquement les mutilations génitales dans le dossier médical du patient. L’enregistrement des mutilations génitales féminines dans le Résumé Hospitalier Minimum (RHM) est important car il permet au gouvernement de compiler des statistiques pouvant être utilisées à des fins de santé publique telles que des études de prévalence.

Rédigé en partie sur base d’un article Belga