Les archives de l'auteur : Sofia

Avril 2022 – mise en production et phase de débogage

Les choses se concrétisent de plus en plus. En avril 2022, la mise en production du site a eu lieu sans pour autant en avertir le grand public. Il s’agissait pour le développeur de régler les principaux beugs pour que tout soit parfait et opérationnel au moment du lancement officiel. Une dernière relecture de l’ensemble du site a également été faite par notre équipe et par des experts du terrain.

Mars 2022 – développement de la chatbox

Parmi les petits “plus” qu’offre le nouveau site web bonin.brussels, il y a ce qu’on appelle une “chatbox permettant de naviguer plus facilement dans le site et de trouver des réponses précises sur l’ensemble de la plateforme. En mars 2022, le développement de ce système assez complexe a été finalisé.

 

Mères en difficulté psychiatrique : La Lisière, nouvelle IHP d’Epsylon, assure la transition

La Lisière, nouvelle IHP (Initiative d’Habitation Protégée) d’Epsylon, a été inaugurée en avril 2022 à Uccle. Ouverte depuis décembre dernier, elle peut accueillir de manière transitoire cinq mères stabilisées psychologiquement et leur bébé.

Le but de ce nouveau lieu unique dans le secteur de la santé mentale : accompagner les mères présentant des difficultés psychiatriques (ne nécessitant pas un suivi continu en hôpital) et qui souhaitent un encadrement psycho-social vers la réinsertion. Cette IHP (Initiative d’Habitation Protégée) encadrée par Epsylon est ouverte depuis le 15 décembre et a été officiellement inaugurée début avril. Born in Brussels y était pour vous.

Accompagnement pour des mères stables psychologiquement et leur enfant

Cette maison unifamiliale accueille des mères stabilisées sur le plan psychiatrique avec leur enfant âgé de 0 à 3 ans. Il s’agit par exemple de femmes bipolaires placées sous traitement, d’anciennes toxicomanes ou encore des personnes vivant dans une grande précarité et qui ont des troubles dépressifs ou anxieux associés. Une équipe pluridisciplinaire (psychiatre, pédopsychiatre, psychologue, infirmière, assistante sociale, kiné-psychomotricienne et des éducateurs) est présente à temps partiel. Le soir et le week-end, les mamans sont autonomes, même si un numéro d’urgence est toutefois mis à leur disposition en cas de besoin. Cette équipe propose un accompagnement à l’autonomie, en leur offrant, entre autres, une aide dans les démarches administratives sur les plans social, médical et psychothérapeutique.

Cinq chambres pour cinq mamans et leur bébé

Ce logement, situé à deux pas de La Ramée, contient tout l’équipement nécessaire pour accueillir cinq mères et leurs jeunes enfants. Il est composé de cinq chambres avec lavabo ou salle de douche tandis que la cuisine, le salon et la terrasse extérieure sont communs. La Lisière constitue ainsi un bon moyen pour faire la transition entre l’hôpital et le retour à la maison. Les mères peuvent y séjourner entre six mois et deux ans.  

Quelques mots sur la clinique La Ramée d’Epsylon

La Ramée est une des cliniques du réseau de soins psychiatriques bruxellois Epsylon. Dans cette clinique, située à l’Avenue de Boetendael à Uccle, trois unités ont été créées avec chacune leurs spécificités (dépendances, troubles alimentaires, adolescence, etc.). L’une d’elle, l’unité 3, est spécifiquement dédiée aux mères avec bébé et aux personnes âgées. Là-bas, les mères trouvent le soutien et les soins dont elles ont besoin tout en ayant l’occasion de conserver un lien de proximité avec leur enfant. De plus, si les mères éprouvent de temps à autre des difficultés à s’occuper de leur enfant, elles peuvent y être épaulées et guidées. En bref, tout est mis en place afin d’assurer le bien-être de l’enfant et de la maman.  

Vidéo “Au cœur d’une IHP pour les mamans et leur bébé”

Le Gazouillis : du jeu en famille pour délier les langues et tisser des liens

Destiné aux familles avec un ou plusieurs enfants de moins de 4 ans, Le Gazouillis offre, depuis 1989, un espace de jeu permettant la socialisation, la rencontre et la libération de la parole. Les accueillant.e.s, tou.te.s issu.e.s de services de Santé Mentale, assurent également une fonction d’observation et de prévention auprès des enfants qui fréquentent le lieu. Reportage.

Au numéro 22 de la Place Morichar à Saint-Gilles, une jolie façade en coin est baignée d’un soleil froid et matinal. Les deux grandes baies vitrées sont estampillées du nom du lieu : Le Gazouillis. À première vue, on pourrait le confondre avec un bistrot branché. Mais en y regardant de plus près, les jouets d’enfants, les livres colorés et le tobogan visibles depuis l’entrée ne trompent pas : il s’agit bien d’une Maison Verte ou, autrement dit, d’un espace de rencontre enfants-parents.

Accueil anonyme et chaleureux

À l’entrée, un cerf-volant multicolore en forme de poisson indique que le lieu est ouvert au public. Les parents, grands-parents ou proches d’un enfant de 0 à 4 ans peuvent venir jouer avec lui, discuter, se reposer… et repartir sans aucune restriction de temps, sans rendez-vous et sans réelle contrainte financière (3 euros pour ceux qui savent). L’anonymat est respecté et seuls le prénom et l’âge de l’enfant sont demandés (pour les statistiques et pour justifier les subsides).

Des accueillant.e.s professionnel.le.s

Pour accueillir les familles, une dizaine de professionnel.le.s du secteur de la Santé Mentale se relaient et assurent la permanence. Au minimum deux d’entre eux.elles accompagnent et interagissent avec les enfants dans les différentes parties de cette salle de jeux intérieure ; faisant également office, pour certain.e.s, de lieu de rencontre, de socialisation, de détente, de bulle d’oxygène… Rien n’y est imposé : ni activités, ni horaires précis, ni obligations d’aucune sorte. Tout cela pour faire en sorte de respecter le rythme de chaque enfant et permettre à un maximum de familles de passer un bon moment au Gazouillis.

Anne et Sara, deux accueillantes au Gazouillis (professionnelles au sein du Centre de Santé Mentale de Forest)

Observation et prévention

Lorsque les familles (un tiers sont monoparentales) accrochent à la philosophie du lieu et qu’elles décident de revenir régulièrement, les accueillant.e.s peuvent plus facilement observer et prévenir les éventuels troubles chez les enfants. Un relai ou une aide peut alors être proposé ; notamment dans un centre de Santé Mentale. D’ailleurs, tous les lundis, une réunion d’équipe a lieu pour faire le point et recueillir les observations de chacun.

L’effet thérapeutique

L’effet thérapeutique d’un tel lieu n’est plus à prouver ; autant pour les enfants que pour les parents. Parmi les bienfaits : désisolement des familles seules, socialisation des enfants, expression par le jeu, agent séparateur, prévention des troubles éventuels, observation professionnelle, etc.

Une Maison Verte parmi d’autres

Il faut finalement savoir que Le Gazouillis est ce qu’on appelle une Maison Verte. À Bruxelles, il en existe de nombreuses autres avec un fonctionnement et une philosophie similaire. Pour en trouver une dans votre commune, rendez-vous sur le site des Maisons Vertes.

Infos pratiques

Le Gazouillis vous accueille au 22, Place Morichar à Saint-Gilles,1060 Bruxelles (entrée au n° 1 de la rue d’Irlande). Aucune inscription préalable n’est nécessaire.

Le lieu est ouvert du lundi au jeudi de 15h à 18h, le vendredi de 9h à12h et certains dimanches (de octobre à mars) de 15h à 18h.

Contact : toute information peut être obtenue en téléphonant au 02/344.32.93 ou au 02/542.58.58 entre 9h et 17h. E-mail : legazouillisasbl@skynet.be

Payement demandé : une somme de 3€ par famille est demandée à chaque permanence, quelle que soit la durée de la visite. En cas de difficulté, n’hésitez pas à en parler à un.e des accueillant.e.s.

Texte et photos : Sofia Douieb

Les espaces-rencontres renforcés financièrement en FWB

Depuis le début de 2022 et jusqu’en 2024, les espaces-rencontres – ces lieux qui favorisent le maintien ou la reprise de contact entre un enfant et son.ses parent.s – bénéficient désormais d’un soutien financier supplémentaire d’un million d’euros. C’est ce qui a été annoncé le 2 février dernier par Valérie Glatigny, ministre en charge des Maisons de justice en Fédération Wallonie-Bruxelles.

espaces rencontres

Un subside accordé jusqu’en 2024

Grâce à l’octroi d’un subside d’un million d’euros, les équipes de MIR pourront augmenter la prise en charge des dossiers en embauchant du personnel et ainsi espérer pérenniser leur activité. Un subside annuel de 159.000 euros sera accordé dès 2022 et jusqu’en 2024, auquel s’ajoutent 148.750 euros débloqués en 2021 par la Fédération Wallonie-Bruxelles. L’avenir s’annonce ainsi plus radieux pour les espaces-rencontres qui peinent à garder la tête hors de l’eau depuis la crise sanitaire.

Pallier le manque de moyens structurels

Car depuis le début de crise liée au Covid, ces structures souffrent d’un manque de moyens structurels, impliquant de lourdes conséquences sur le bien-être des familles. Une constatation confirmée par les équipes du Centre MIR (Médiation investigations Rencontres) : « Notre charge de travail, déjà importante avant la pandémie, ne cesse d’augmenter et nous avons dû refuser près de 50% des dossiers qui nous ont été soumis en 2021, faute de moyens.»

C’est quoi au juste un espace-rencontre ?

Selon la définition de la Fédération des Centres de Planning familial des FPS, un espace-rencontre est un « service d’accompagnement gratuit du droit aux relations personnelles quand il est interrompu, difficile ou trop conflictuel. C’est un lieu neutre où des enfants, leur père, leur mère, leurs grands-parents ou toute autre personne titulaire de ce droit viennent s’y rencontrer. » Il permet ainsi de favoriser le maintien ou la reprise de contact entre un enfant et le parent avec lequel il ne vit pas (père, mère, grand -parent et toute personne titulaire d’un droit aux relations personnelles).