Une grossesse n’est pas toujours planifiée ou désirée. Pour des raisons qui sont les vôtres et qui vous appartiennent, vous avez le droit d’avoir recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) ou, autrement dit, à l’avortement.
Où et comment la pratiquer ?
L’IVG est légale en Belgique. Elle est pratiquée dans la plupart centres extra hospitaliers (centres de planning familial) mais aussi dans certains services gynécologiques hospitaliers, ou dans les « abortuscentra » (à Bruxelles et en Flandre).
Jusqu’à 7 semaines d’absence de règles, l’avortement peut encore s’effectuer de manière médicamenteuse. Ensuite, et jusqu’à la fin de la 12e semaine de conception, l’IVG peut se pratiquer par la méthode de l’aspiration sous anesthésie générale dans les hôpitaux.
À quel âge peut-on décider d’avorter ?
La loi ne définit pas d’âge sous lequel une femme ne pourrait pas demander une interruption volontaire de grossesse. La mineure d’âge a le droit de recourir à l’avortement sans en avertir ses parents. En revanche, la maturité de la jeune fille est évaluée au cours des divers entretiens, toutefois la présence d’aucun adulte n’est nécessaire à la réalisation de l’acte.
Sachez également que lorsque vous prenez contact avec un.e soignant.e, un délai d’au moins six jours de réflexion est imposé par la loi entre le premier contact et le rendez-vous pour pratiquer l’intervention
Interruption médicale de grossesse
L’interruption médicale de grossesse peut se réaliser au-delà des 14 semaines de conception seulement dans le cas où la grossesse comporte des risques pour la santé de la femme ou si l’on diagnostique chez l’enfant une pathologie reconnue incurable. Cette intervention requiert l’avis d’un deuxième praticien.
Aspect financier
En Belgique, l’avortement ou interruption volontaire de grossesse (IVG) est remboursée par la mutuelle. Si vous n’êtes pas belge, vous pouvez pratiquer une IVG en Belgique mais les coûts ne sont pris en charge que pour les femmes en ordre de mutualité belge. Les femmes étrangères et sans ressources peuvent parfois recourir à l’aide médicale urgente ou à des aides du CPAS.
Intervention dans le coût du soutien médical et psychosocial en cas de grossesse non désirée
Depuis fin juillet 2024, une nouvelle convention de l’INAMI avec des centres conventionnés permet de bénéficier d’une intervention dans l’accompagnement médical et psychosocial en cas de grossesse non désirée.
Ces centres peuvent vous soutenir et vous conseiller, si vous remplissez les conditions légales, ils peuvent également interrompre votre grossesse.
Conditions pour interrompre la grossesse dans les centres conventionnés
- Vous devez respecter une période minimum de 6 jours entre la première consultation physique chez un médecin du centre et l’interruption de la grossesse (sauf en cas de raison médicale urgente)
- L’interruption de grossesse doit intervenir avant la fin de la 12e semaine de conception. Après 12 semaines, une interruption de grossesse n’est autorisée que dans certaines situations médicales.
Que proposent ces centres d’accompagnement ?
- Ils vous informent à propos de vos droits, des avantages garantis aux familles, des possibilités d’adoption, de guidance psychosociale, des moyens de contraception, de la prévention des infections transmissibles, etc.
- Ils vous proposent aussi une aide et des conseils en rapport aux problèmes psychologiques et sociaux causés par votre grossesse non désirée.
- Ils pratiquent les examens médicaux et gynécologiques nécessaires pour voir s’ils peuvent pratiquer l’interruption de votre grossesse dans de bonnes conditions de sécurité et si les conditions légales sont respectées. Dans ce cas, ils peuvent interrompre votre grossesse. Si les conditions de sécurité ne sont pas remplies, ils peuvent vous adresser à un hôpital qui pratiquera l’interruption de grossesse.
- Vous recevez tout soin médical et psychosocial relatif à l’interruption de grossesse jusqu’à 28 jours après l’acte.
Comment bénéficier de cet accompagnement ?
Consultez la liste des centres agréés sur le site de l’INAMI
Que payez-vous pour cet accompagnement et l’éventuelle interruption de grossesse ?
Vous payez le “ticket modérateur ou quote-part personnelle
–> Plus d’informations sur le site de l’INAMI