La peur est souvent le moteur de la maltraitance au sein du couple, même si la victime n’en est pas toujours consciente. Cette peur, présente à tous les stades de la violence, est l’élément qui entraîne la mise sous emprise. Identifier ce qu’est la violence et ses conséquences est primordial, surtout si on envisage de devenir parent.
La violence n’est pas toujours le fait des hommes vis-à-vis de leur partenaire féminine. L’inverse peut s’observer dans 15 à 20% des cas. Cependant, de nombreuses femmes en paient le prix fort avec parfois des conséquences gravissimes, pouvant conduire à leur décès.
Violence, violences, comment les reconnaître ?
La violence au sein du couple peut prendre de multiples formes qui, généralement, se cumulent : verbale, psychologique, physique, sexuelle, économique, administrative… Dans tous les cas, l’enjeu de la violence est la prise de pouvoir et la domination d’un membre du couple sur l’autre. Il faut cependant distinguer une dispute entre deux personnes d’un processus de violence conjugale.
Le cycle de la violence suit quatre périodes : l’escalade de la tension, l’explosion de la violence, la justification et/ou la culpabilisation et ensuite la « lune de miel » ou période de rémission et de réconciliation. Si vous vous reconnaissez dans cet enchaînement, il est fort probable que vous subissiez de la violence conjugale.
Violence et projet d’enfant
Reconnaître cette violence lorsqu’elle s’installe et s’envenime est absolument primordial. Tout aussi important : accepter de se faire aider et accompagner pour mettre fin à l’escalade ; surtout avant d’envisager de faire un enfant. Parce que lorsqu’un enfant naît au sein d’un couple où règne la violence conjugale, il en est victime, même s’il n’est pas directement exposé. Il pourrait dès lors présenter des troubles affectifs et comportementaux : anxiété, dépression, repli sur soi, refus d’aller à l’école, angoisse de séparation d’avec sa mère et, dans certains cas, reproduire lui-même cette violence.
Agir et en sortir
S’en sortir n’est évidemment pas une mince affaire. Vous pouvez être tenté.e de vous taire et d’accepter ces formes de violences car vous êtes submergé.e par des sentiments contradictoires, épuisé.e, en perte de confiance en vous, honteux.se, culpabilisé.e, anxieux.se à l’idée d’une rupture…
La première étape est d’oser en parler à un.e professionnel.le de la santé mentale ou au moins d’appeler le service “Écoute Violences Conjugales” : 0800 30 0 30. Cette écoute bienveillante vous permettra de mettre des mots sur la situation de violence que vous vivez et vous aidera à sortir de cette spirale.
En cas de danger grave et imminent, appelez la police au 101 ou les urgences médicales au 112 !